Centre
de Recherche sur les
Faits Picturaux
"Je
veux dire, ça a toujours été comme ça, la
tâche du peintre, de tout temps, ça a été faire
naître le fait pictural, ça
a été lutter contre les données, oui, je reprends
mes trois temps qui sont un peu scolaires mais souhaitons qu’il
en sorte quelque chose : la lutte contre le fantôme ou contre les
donnés, l’instauration du diagramme ou du chaos catastrophe
et, ce qui en sort, à savoir : le fait pictural." "Dans
la peinture contemporaine, en l'absence de production d'un fait
pictural, le tableau n'advient pas et le sujet ne trouve pas à
s'y inscrire" "Il
semble aujourd'hui que la plupart des éléments sont acquis
qui permettent de percevoir la structure et la signification du fait
pictural à partir d'un modèle linguistique. En particulier,
la théorie de la polysémie des signes verbaux et donc le
rôle fondamental que jouent la connotation ou la dynamique des réseaux
associatifs dans la détermination de leur sens, les rapprochent
du caractère ouvert et multiple des signes picturaux, rendant possible
la recherche de leur signification dans la relation syntagmatique qu'ils
entretiennent à l'intérieur du tableau." PEINDRE
SANS PEINDRE "Les
peintres, certains peintres auraient pu réveiller mon angoisse.
Il n'en fut rien. je considérais leurs incisions, leurs gestes
inauguraux ou leurs réinscription de l'espace comme des faits
picturaux, sans rapport avec mes expériences d'une france
menacée par l'élémentaire. Je les mettais, avec respect
et jouissance, du côté des mathématiciens qui, eux
aussi, ont le pouvoir extraordinaire d'inventer d'autres formes de l'espace
mais dont les subtilités ne modifiaient en rien nos trajets à
bicyclette ou ma prise des objets, des lieux familiers." |