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JEANPIERRE
BRAZS / écrits de...
ECRITS de Etienne Dumont / Joseph Farine / Pauline Lisowski / Michel Menu / Gérard
Laplace / François
de Coninck / Jean-Jacques
Lévêque / Laurence Carducci / Tim Richardson / Caroline de Sade / Molly Kleiman / Emmanuel Luc / Gilles Clément / Pauline Mérange / Emmanuel de Roux / Claudia Bucelli / Gérard
Laplace / Véronique
Alemany /
Louisette Gouverne / Dominique
Paquet / Jacques Lacarrière / Paul
Ardenne / Jean-Louis
Vincendeau
Etienne Dumont
"L'HYPOTHESE DE L'ILE DE JEAN-PIERRE BRAZS
dans www.bilan.ch, 21 mars 2019
...
Son accrochage s'intitule «L'hypothèse de l'île». Autant dire que celle-ci n'existe pas. L'atoll en question, vestige d'une ville qui fut jadis continentale, est en butte à l'inexorable montée des eaux. Le changement climatique transforme peu à peu la cité basse en cloaque, tandis que la partie haute s'accroche, avec ses jardins suspendus. La mer, jadis objet de convoitise et de délices, est devenue l'ennemie. Comme chez Marguerite Duras, il faut désormais des barrages contre le Pacifique...
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Le texte complet
Joseph Farine
LE CHANT DES SIRENES INSULAIRES DE JEAN-PIERRE BRAZS
A propos de l’exposition «L'hypothèse de l'île» à Andata/Ritorno, Genève. Mars-avril 2019.
Jean-Pierre Brazs porte bien son nom. Il brasse, depuis plusieurs années il est le brasseur qui fouille la terre et les eaux d’un territoire imaginaire dont il a fait l’alibi de la fonction d’une fiction. Ainsi, il mène un travail qui tient à la fois de l’archéologue, du cartographe, du routard, voire de l’écrivain voyageur dans un lieu qui serait comme un archipel ayant échappé à la folie destructrice des hommes. Comme s’il avait fait le mur en atteignant cet espace de mystères, pour échapper à l’aberration écologique mondiale « d’aller droit dans le mur ».
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Le texte complet
Pauline Lisowski
RÊVES DE PIERRES
Jean-Pierre BRAZS part d'une rencontre avec un lieu, un paysage, un territoire, pour inventer un récit. En explorateur, il sonde la terre du lieu où il se trouve en résidence pour y faire ressortir des éléments, matières naturelles, traces d'un monde ancien. Il sème le trouble en racontant des histoires, témoignages d'une découverte, celle d'un scientifique. Les éléments du paysage, les roches l'inspirent pour leur forme, singulière beauté et les mystères qui s'en dégagent.
Ses roches du futur, nouvelles pierres, telles des créations ou trouvailles, invitent à imaginer une terre de merveilleuses matières géologiques. Ces roches insolites attirent la curiosité, conglomérat d'éléments, traces des passages des hommes dans les paysages. Elles renvoient à de futures contrées, à des îles imaginaires.
Jean-Pierre Brazs, curieux, perpétuel chercheur, avide de découvertes, de compréhension et d'analyse des dépôts de matières d'origine anthropique, poursuit la constitution de sa collection toujours en quête de nouvelles formes.
Son atelier parisien est devenu un laboratoire de création, cabinet de curiosités. Cette Manufacture de roches du futur peut être déplacée. Un site de fouilles archéologiques, un musée, tout espace de recherches et de conservation peut être l'occasion d'y installer un atelier. Ses oeuvres, photographies, collections de pierres et écrits transportent vers un ailleurs, entre un passé lointain et un futur proche.
Michel Menu
LES BERGES DE LA MEMOIRE ET DE L'IMAGINATION
préface à La boîte [b] de Jean-Pierre Brazs. Editions HDiffusion, 2014
Une fiction borgésienne. La boîte [b] est un dispositif. Ce que Giorgio Agamben appelle « tout ce qui a, d’une manière ou d’une autre, la capacité de capturer, d’orienter, de déterminer, d’intercepter, de modeler, de contrôler et d’assurer les gestes, les conduites, les opinions et les discours des êtres vivants ». La nouvelle qui donne le titre à l’ouvrage de Jean-Pierre Brazs est une fiction et un dispositif. Comme la nouvelle de Borges dans le recueil intitulé précisément Fictions qui s’intitule la Bibliothèque de Babel. Jean-Pierre Brazs n’essaye-t-il pas une méthode régressive ? « Quelqu’un proposa une méthode régressive : pour localiser le livre A, on consulterait au préalable le livre B qui indiquerait la place de A ; pour localiser le livre B, on consulterait au préalable le livre C, et ainsi jusqu’à l’infini… ». Certes Jean-Pierre Brazs ne cherche pas l’infini, en soi, mais comme Borges, ne préfère-t-il pas « rêver que ces surfaces polies sont là pour figurer l’infini et pour le promettre… » ?
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Le texte complet
Gérard
Laplace
PREFACE
dans Regards croisés sur la carrière Chéret / éd. Conservatoire d'espaces naturels de la région Centre,
décembre 2011.
Jean-Pierre Brazs, dont on connaît la passion pour la couleur,
les contes et faits picturaux, le paysage la nature, ravivant le front
de taille sur la surface de tableautins, réalise l'image peinte
de végétaux qu'il a fait reculer pour quelques saisons.
Talvera pictorialis… mais l'auteur est un titrologue invétéré
qui joue d'une hybridité ancienne : l'image a son objet, l'objet
détient nom et image. Ce geste pictural effectué in situ,
Jean-Pierre Brazs entreprend décrire « Le peintre et l'écuyère
», ni cartel, ni glose, ni paratexte, peut-être un manifeste
de l’ouvert en forme de synopsis. La figure apparue de Géricault
dit-elle cette pulsion picturales-narrative ?
François
de Coninck
LIER, ENTRELACER, ECRIRE
Notre monde a besoin de bon lecteurs, sans doute encore davantage que
de bons écrivains. Il en va ici des paysages comme des livres
: la lecture précède nécessairement l'écriture
qu'elle irrigue et nourrit. A regarder les interventions paysagères
de Jean-Pierre Brazs, on devine tout de suite qu'on a affaire à
un grand lecteur du paysage – un promeneur tranquille, un regardeur
qui plonge dans le lieu qui l'accueille et qui prend le temps d'en faire
la lecture, avant d'en proposer sa relecture singulière sous
la forme d'une oeuvre qui vient prolonger ce lieu et rendre un hommage
discret à tout ce qui a pu combler son regard de lecteur...
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Le texte complet
Jean-Jacques
Lévêque
JEAN PIERRE BRAZS CHEZ EPICURE
Jean Pierre Brazs "vient" de la peinture, il s'y maintient
juste le temps d'en éprouver les limites et de s'en lasser. Par
le dessin, une exploration instinctive, sans but anecdotique ou représentatif,
il y découvre un nouvel espace à meubler de ses rêves.
Du dessin (la feuille de papier, support), il passe à la réalité
de l'espace qui s'offre à lui, sinon qu'il est déjà
habité (par des monuments, des fonctions, des habitants). Tout
son problème sera de l'aborder sans nier ce qui y est.
C'était le propre des barbares de détruire dans leur conquête
; une approche bienveillante permet des mariages, des associations,
un enrichissement réciproque.
Il va alors composer un événement moins spontané
que réfléchi selon les données admises. Il va à
la rencontre du paysage sans en être pour autant la victime.
C'est bien le problème des grands jardiniers de l'Histoire d'avoir
choisi : soit l'emprise totale de leur volonté sur la nature
(Le Notre, à Versailles), soit d'avoir tenté une mise
en forme de l'espace en s'accordant à ce qu'il proposait (le
jardin anglais : Méréville, Retz, Ermenonville, Maupertuiis,
presque tous depuis déformés, et retourné à
la brutalité d'une nature presque sauvage).
Jean Pierre Brazs intervient avec tact, et curieusement il retrouve
parfois ce que la nature aurait pu faire, sans intervention humaine.
Le vent, le temps, le cours des saisons sont aussi des artistes qui
jouent sur l'environnement.
>
http://soleildanslatete.centerblog.net/rub-propositions-pour-un-jardin-.html
Laurence
Carducci
D'EAU ET DE FEU
dans SI, publication commune du Théâtre
Forum Meyrin et du Théâtre de Carouge - Atelier de Genève.
n°4, mars avril mai 2009
Jean-Pierre
Brazs et Elisabeth Beurret sont tous deux prédateurs d’instinct,
à l’affût des singularités fugaces, riches
d’informations négligées par les passants. Mais
ils s’en vont surtout vers des lieux encore farouches, où
les évènements et les traces n’appartiennent pas,
ou plus, à l’espace humanoïde. C’est le règne
de l’eau et du feu, des terres dévorées de soleil
ou englouties par des marais. (…)
L’observatoire de l’imaginaire
La pertinence du regard et une curiosité insatiable appartiennent
aussi bien aux scientifiques qu’aux artistes. Jean-Pierre Brazs
possède incontestablement ces deux qualités. Il a bien
suivi une formation sérieuse et savante basée sur les
mathématiques, la chimie et la physique, mais la liberté
de l’imaginaire a fini par l’emporter, d’abord vers
la peinture et puis vers les expérimentations les plus diverses.
Sa double aptitude à la découverte produit des résultats
un brin mystificateurs dans lesquels les repères se perdent.
Cet espace indéterminé entre l’observation et le
ressenti lui convient parfaitement et il en joue avec malice. Il s’en
dégage une dynamique qui stimule la réflexion.
Depuis quelques années, Jean-Pierre Brazs exerce son don de prédateur
d’espace pour des interventions révélatrices d’un
lieu. Ce pouvoir de métamorphoses éphémères
n’est qu’un aspect de son travail. Il correspond bien à
son avidité de connaissance et à son plaisir d’esquisser
des réponses en suivant ses propres règles.
Conscient que rien n’est anodin et qu’un geste peut venir
perturber une ordonnance résultant de très lointaines
évolutions, il a réalisé la valeur des vestiges.
Ils sont les messagers du passé, donnent la mesure du temps et
permettent de deviner les glissements vers le futur. Lorsqu’il
était peintre, il a recueilli quantités de matières
minérales colorées indispensables à la fabrication
des médiums à peindre. C’est ainsi peut-être
qu’il a remarqué des Nodulea pictorialis en provenance
de toute la planète.
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l'article complet *pdf
> L'exposition "d'eau
et de feu"
Tim
Richardson
traduit de l'anglais par Charlotte Woillez
JEAN-PIERRE BRAZS. LAND ART IN SITU ET SCULPTURE
CONCEPTUALISTE
dans Jardiniers d'avant-garde, 50
regards visionnaires sur le paysage contemporain. éd. ACTES SUD, 2008.
Jean-Pierre Brazs, basé à Paris, pratique
la peinture, la sculpture et la photographie depuis le début
des années 1970, et s'est tourné pour la première
fois vers les paysages en 1996. Brazs crée ce qu'il appelle des
"interventions paysagères" toujours in situ et toujours
conceptuellement basées sur ce qu'il trouve sur les lieux - A
la différence d'autres artistes in situ - comme Andy Goldsworthy
dont le travail peut à première vue sembler proche de
celui de Brazs-, il ne s'intéresse pas aux matériaux naturels
trouvés sur le site, mais aux points de vue qu'il contient. Brazs
explore avec persévérance le thème de l'emplacement
du corps dans le paysage, une perspective phénoménologique
qu'il partage avec d'autres conceptualistes, notamment Philippe Rahm.
Sa méthodologie, visant à déconstruire un paysage
selon ses caractéristiques puis à le reconstruire, est
manifestement affiliée à la théorie littéraire
déconstructiviste qui a connu un certain succès chez les
membres de sa génération (il est né en 1947), et
qui a ensuite trouvé un corrélatif architectural dans
le postmodernisme et des disciplines déconstructivistes plus
récentes. Brazs dit que sa première tâche, quel
que soit le cadre, est d'explorer les différents points de vue,
et d'élaborer les détails de son travail à partir
de là. Sa réaction est visuelle, et elle est peu à
peu accentuée par de prudents ajouts de matériaux. Cette
concentration sur la relation entre les différents points de
vue d'un paysage, et entre ces points et les possibles itinéraires
et réactions émotionnelles des visiteurs, introduit, paradoxalement,
un sens du mouvement et du flux assez fort dans l'œuvre de Brazs.
>
texte complet
Tim
Richardson
JEAN-PIERRE BRAZS. SITE-SPECIFIC LAND ART AND CONCEPTUALIST
SCULPTURE
dans Avant Gardeners, 50 Visionaries of the Contemporary
Landscape, ed.Thames & Hudson, mars 2008.
Brazs’s methodology of deconstructing a landscape space according
to its characteristics, and then reconstructing it again, has clear
links with the deconstructivist literary theory made popular among his
generation (he was born in 1947), and which later found an architectural
correlative in Postmodernism and more recent deconstructivist disciplines.
Brazs says that his first task in any setting is to explore its different
viewpoints, and to extrapolate the detail of the piece from that basis.
His is a visual response, which later becomes emphasized by careful
material additions to the space. This concentration on the relationship
of specific points in a landscape with one another, and with the potential
routes and emotional responses of visitors, paradoxically introduces
a strong sense of movement or flux in Brazs’s work.
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texte complet *pdf
1,9 Mo
Caroline
de Sade
JEAN-PIERRE BRAZS, JARDINIER DES FORMES ET DE
LA LUMIERE
dans ARCHITECTURES
à VIVRE, hors série Créer un jardin contemporain,
avril 2008.
Artiste français, Jean-Pierre Brazs lie son art à la nature.
Souvent apparenté au mouvement "Land art" lancé
en 1968 aux Etats-Unis, il se démarque pourtant de toute intervention
brutale dans le paysage. Depuis plusieurs années, ses installations
éphémères et plus particulièrement ses anamorphoses
investissent les territoires de nombreuses manifestations en France
comme à l'étranger. La surprise de ses interventions apportent
de nouvelles perspectives et des jeux de lumières jouant avec
le relief du paysage et du végétal.
> article complet
Molly
Kleiman
JEAN-PIERRE BRAZS
dans NY
ARTS, New York. Interactive Media Art Web Review
Jean-Pierre Brazs plays with natural and manicured settings
to create unexpected, fantastical landscapes. In "Danse Avec Les
Arbres," he takes a grey, stone, raw space that seems eerily abandoned
and "plants" several stripped, thin, bare white "trees"
in its center. Other pieces also deal with the intersection of natural
space and the human organizing impulse. Compare "Collection 1"
(a monastic display of small petri-dishes filled with different forms
of earth, trash and rubble, organized by color) with "Peinture
Discrete" (located out of doors, in between naturally grown trees,
geometric swatches of land are coated with layer of ochre and saffron
colored pigments).
Emmanuel
Luc
COMMENCONS PAR FAIRE UN PETIT DETOUR PAR LA CUISINE
dans
ArtRéalité.com
/ préambule
à Entretien avec Jean-Pierre Brazs.
Commençons
par faire un petit détour par la cuisine. Les audacieux et courageux
artistes du goût que sont Ferran Adria, Hervé This ou Marc
Veyrat pour ne citer qu'eux, sont sensibles à certaines préoccupations
que l'on peut à peu près décliner ainsi : utilisation
d'un savoir-faire existant mais sans conformisme; attachement au savoir
scientifique et à l'expérimentation; décloisonnement
des disciplines, inventivité formelle et conceptuelle. Ce qui
ne semble pas, pour le moins, une démarche étrangère
à celle de Jean-Pierre Brazs.
Deviendrait-il possible, grâce à quelques uns, de prêter
réellement attention à la matière et aux procédés
? On a l'impression que se produit sous nos yeux une rencontre heureuse
entre notre héritage, nos capacités matérielles
et nos libres désirs. Recueillir un héritage naturel et
culturel comme l'a fait Jean-Pierre dans sa quête pigmentaire
le long des chemins- et ce n'est pas une image : on se référera
notamment à ce sujet à son travail littéraire -,
puis recomposer tout cela non pas comme une collection mais comme une
synthèse soumise au risque de l'expérimentation, en atelier
ou dans le paysage... Tout cela ressemble à une sorte de "travail
d'héritage", difficile mais pas laborieux, où il
est question de faire siens, intelligemment, les éléments
hérités, à commencer par le paysage...
Gilles
Clément
UNE INTERVENTION EPHEMERE DANS
LE JARDIN DES MEDITERRANEES
préface
à d'en haut-d'en bas, éditions du Domaine
du Rayol, 2006.
Dans
un paysage réglé par l'harmonie naturelle du relief et
l'artifice du jardin une oeuvre d'artiste chargée de sa propre
puissance peut-elle convoquer la lumière et les horizons pour
se donner en perspective comme une évidence du site ?
Par son intervention au Domaine du Rayol Jean-Pierre Brazs ouvre un
chantier sur ce rapport fragile constamment tendu entre pertinence et
impertinence : résoudre la question du lieu, en transgresser
les règles. Comme s'il fallait toujours, à un moment donné
de la compréhension des choses, un décalage fin et rigoureux
pour ouvrir le regard sur le monde. Sans doute revient-il à l'artiste
de percevoir à la fois les capacités d'un site et les
jeux possibles de sa transfiguration.
En invitant Jean-Pierre Brazs à participer à une expérience
d'expression artistique dans un espace de jardin, le Domaine du Rayol
a engage à nouer un lien entre le jardinier et l'artiste, tous
deux interrogeant, dans un langage différent, un seul et unique
territoire.
>
"d'en haut-d'en bas" (*pdf 4Mo)
Pauline
Mérange
LES ÉPHÉMÈRES DE BRAZS
dans
revue CIMAISE
N°282, juin-juillet-aout 2006.
Le
plasticien combine à la fois matière et lumière.
Ses installations minérales et végétales révèlent
la nature dans toutes ses incarnations. Elles en expriment aussi toute
la fugacité...
> article complet
Emmanuel
de Roux
LES JARDINS ONT RENDEZ-VOUS AVEC LE CHAOS
dans Le Monde, 15 07 04.
Les idées simples peuvent
cacher des réussites formelles incontestables : le tas de bois
noir désordonné du Français Jean-Pierre Brazs posé
au milieu d'une ellipse révèle soudain l'anamorphose d'un
Cercle d'or parfait. De la complexité naît la simplicité.
Mais l'œuvre relève-t-elle de l'installation ou du jardin
?...
> l'article complet
Claudia
Bucelli
CHAUMONT
2004: DISORDINE APPARENTE, ORDINE REALE
dans
Firenze, University Press, 2004.
Nella
sua tredicesima edizione il Festival Internazionale di Chaumont-sur-Loire
propone uno dei temi di riflessione più avanzati della speculazione
scientifica contemporanea, la Teoria del Caos. Chiamati a confrontarsi
con un argomento già ampiamente oggetto di dibattiti scientifici
e riflessioni filosofiche e artistiche, i 23 vincitori di quest’anno
hanno allestito giardini sui quali si indaga sotto il profilo sia speculativo
che intuitivamente creativo, ricercando una lettura trasversale, supportata
dalle dirette testimonianze dei Concepteurs, delle complesse dinamiche
teoriche e culturali alla base della contemporanea speculazione attorno
al giardino...
>
texte complet
>
article en ligne
Gérard
Laplace
MANIÈRE
D'ÉCRIRE DES CONTES PICTURAUX
La Cheirade, mars 2003.
Préface
aux Contes picturaux de Jean-Pierre
Brazs, éditions materia prima, 2005.
Garder
la place du bibliomane. Il serait assis, sur la chaise gracile, le regard
perdu dans le paysage vespéral de la veduta, en errante rêverie,
un récit lui viendrait dont il serait le narrataire ; dans l'attente
de...
> texte complet
>
Contes picturaux
Véronique
Alemany,
Conservatrice du Musée national des
Granges de Port-Royal
DANSE AVEC LES ARBRES
Musée
national des Granges de Port Royal, 2003.
Promenons-nous dans les bois, ceux de Port-Royal des Champs
: telle est l’invitation que nous propose Jean-Pierre Brazs. En
parcourant la forêt qui couvre le territoire de Magny-les-Hameaux
où il a été accueilli en résidence, l’artiste
a laissé son regard cheminer d’arbres en arbres, capter
les jeux de la lumière entre les feuillages, suivre le déhanchement
des troncs et le balancement des branches. Le paysage s’est transformé
en forêt de mutants, en plateau de danse, en monde mystérieux
de spectres, en groupe de pèlerins dressant vers le ciel leurs
bras d’orants.
Puis c’est la halte dans la ferme des Granges ; le randonneur
y poursuit une promenade où données cueillies en chemin
ou crées par l’imaginaire se mêlent, se métamorphosent
sous notre regard, font jaillir de la pénombre des étables
des couronnes lumineuses.
Le thème fédérateur de l’intervention de
Jean-Pierre Brazs dans les bâtiments du musée national
des Granges de Port-Royal est une branche fourchue qui semble lever
les bras au ciel. Cinq installations sont disposées d’espace
en espace dans un parcours qui conduit le visiteur de la pleine lumière
de la première écurie à l’obscurité
de la grange à avoine.
Depuis quelques années Jean-Pierre Brazs investit des lieux chargés
d’histoire où il transforme ou déplace des matériaux
collectés sur place, manipule la lumière réfléchie
pour qu’en des moments particuliers ceux qui regardent aient le
sentiment d’être là, c’est-à-dire reliés
à une réalité mouvante.
Née du lieu qui l’accueille, conçue comme une reformulation
esthétique et symbolique des promenades de l’artiste, l’exposition
prolonge l’écrin de verdure qui protège Port-Royal,
relie le visiteur à ses contours naturels sacrés, reconstitue
la mémoire d’un environnement éternellement dynamique
et serein.
> danse
avec les arbres
Louisette
Gouverne
LES ARTISTES INVESTISSENT LA FORET
dans Communes forestières de France, 2003.
En
fabriquant des images photographiques, des faux paysages de forêt,
Jean-Pierre Brazs suscite le trouble. Il poursuit son travail sur le
clair-obscur, sur l’effet de lisière, sur une autre relation
au sol et au ciel...
> article complet
Dominique
Paquet
UNE
ESSENCE D'ABSENCE
dans
Parfums de sculptures, sculptures de parfums / éd. Materia Prima, 1999.
C'est
ainsi que ce lien avec l'identité d'une chose à elle-même,
autrement dit avec l'essence, se laisse apercevoir dans la "Procession
de pierres" de Jean-Pierre Brazs, qui en inscrivant son travail
dans la forme du sillage, fait le lien avec le monde caché…
> texte complet
> procession de pierre
Jacques
Lacarrière
PROCESSION
DE PIERRES
dans
Parfums de sculptures, sculptures de parfums / éd. Materia Prima, 1999.
embruns
d'été naissant saison des fenaisons…
> texte complet
>
procession de pierre
Paul
Ardenne
ÉCHANGE
DE CHOSES MÉLANGÉES
dans
catalogue : Art Grandeur nature, 1998.
La
nature, dit-on, n'existe plus…
> texte complet
>
l'enclos
Paul
Ardenne
JEAN-PIERRE
BRAZS
dans
catalogue : Art Grandeur nature, 1998.
Toujours
envisagé in situ, et comme le veut la loi du genre, le travail
de Jean-Pierre Brazs constitue une relecture du lieu investi, sa reformulation
spatiale et symbolique...
> texte complet
>
l'enclos
Jean-Louis
Vincendeau
DANS
L'INTIMITÉ D'UN ESPACE ÉTONNÉ
dans Archipel, constat et parti-pris,1998.
" le
visage qu’on laisse aller vers le dedans de soi envahit l'ombre
d'une douceur de lampe. La chambre n'est fermée que par les paupières,
pendant que dehors le vent pousse le ciel un peu plus loin. »
Jean-François Mathé, « Corde raide fil de l’eau »
Dire
la secrète puissance de ce voile oblique ; quelque chose se relie
avec les corps, une chambre qui suscite les matins blancs et l'envers
des ombres.
Un début de corridor juste évoqué et une belle
ombre choisie, justement enfouie dans les plis secrets de l'air.
Le grand rideau de coton écru qui dessine une courbe élégante
accueille d'un côté la lumière qui répond
à un dallage noir et blanc et revoit l'air d'un ventilateur qu'il
conduit de biais.
Un théâtre minimal du frisson et de la solitude, un savoir
libre, creusé et pâle, une phrase en suspens ; cette installation
est un poème limpide qui s'enroule dans un scintillement comme
vers une source.
Trois peintures carrées de nuages de couleur- nacre et sépia,
s'offrent sur le mur, laquées de glacis vénitiens, chacune
déclinant le déplacement de l'autre tout en évoquant
Rembrandt.
Le souffle d'air tenu par la lumière, lent présage calculé,
une belle idée plastique et une transposition visionnaire à
partir d'une expérience vécue.
Quelque chose rayonne, une sonatine habitée comme une demeure
qui dresse l'oreille dans l'intimité vocatoire de l'espace étonné.
Jean-Pierre Brazs, seul au bord du moment qui s'écoule, a trouvé
la vibration du lieu, il retient l'essentiel et le révèle,
il rend cette salle blanche à ses dimensions quasi-métaphysiques. |